vendredi 21 août 2009

Heracleum mantegazzianum


Réfugiée pas du tout clandestine, la Berce du Caucase a eu son heure de gloire au XIX° siècle où les jardins ornementaux l'ont accueilli à bras ouverts, effet de la séduction de ses ombelles d'ombellules. Aujourd'hui, elle s'est émancipée et l'on entend parler d'invasion et d'éradication. On a peur surtout de la furocoumarine qu'elle produit, une toxine phototoxique qui provoque des brulures en cas d'exposition à la lumière. L'histoire de la Berce du Caucase devrait servir d'exemple: en biologie comme partout, pourquoi ne pas réfléchir à long terme aux conséquences de ses actes avant d'agir irrémédiablement sous l'effet de la mode ou de l'économie?

mardi 18 août 2009

couleur locale


C'est pas la saison, je sais, mais il n'est pas nécessaire d'être en février pour avoir envie d'une crêpe flambée. En avant pour le rythme particulier des Gilles, pour le vol plané des oranges et pour l'effet mimétique produit par cet ensemble bien orchestré sur une foule enthousiaste à qui il ne manque que les plumes!

jeudi 13 août 2009

Non classé





Les cumulonimbus électroniques font-ils oublier la réalité?


Ou crèe-t-on notre réalité dans de beaux altostratus?








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mardi 11 août 2009

promenade au parc



La douceur de l'air et de la lumière qui décline accompagnent le ballet des insectes autour des nymphes de pierre, maniérées comme il se doit. Une pluie de lumière suit le promeneur dans la proximité du château de La Hulpe, dans une partie du parc soigneusement domestiquée. Un confort qu'il est aisé d'abandonner au détour d'un tronc d'arbre pour s'enfoncer dans l'ombre de la masse végétale moins attirante pour les familles humaines et plus propice aux présences animales décelables d'un mouvement au coin de l'oeil ou d'un froissement répété.

vendredi 7 août 2009

l'esprit des animaux


Copyright: Susan Boulet Trust

"Susan Boulet has a more muted step, or perhaps she is invisible and more soft-voiced, soft-gestured, as the images do not escape from her. She can return from her voyages with intact descriptions, with the elusive profiles of our prophets, our fairytale lovers, our story-tellers, our personages from a thousand and one nights, from medieval forests only known to unicorns, from places never visited by us which we remember.
Susan Boulet is the alchemist who loves gold as a symbol of transcendence, who saw fish with bird's wings, warriors with peacock profiles, the unicorn himself transporting a kidnapped princess. She captures the spirits who dance in the sun's rays. We always did want to see the spirit of a tree. Susan did. She brings us every detail of leaf and finger intertwined, eyes and roots not visible to human eyes. The holy family so frozen; in our holy books beam three radiant faces within one egg. Neptune is guarded by a sea-horse, the medieval princess wears a peaked veil like a rain of gold, as fragile as a mayfly. Susan has her own mythology; it is of the elements which haunt our childhood and persist in our dreams. In her world all events, animals, people, flowers, and costumes are iridescent. Lovers are intertwined like lianas, some of the figures levitate, others are bathed in sunrays. She invents flowers with eyes and ears, colors not in our daily palette. Her world is a rich, fecund one, an evanescent world usually eluding us, now in our possession."

Anaïs Nin

mercredi 5 août 2009

écume des jours de printemps


Ce "crachat de coucou" est très commun dans les jardins et dans les prés au printemps. C'est la tenue de camouflage des larves de Cercopes, une excrétion anale bien pratique puisqu'elle protège tout à la fois l'insecte de la sécheresse, des prédateurs et des parasites. Les anus entomologistes sont plein d'imagination: le puceron excrète du miellat, certaines fourmis du venin, la larve de Cercope produit quant à elle cette écume protectrice au pouvoir tout relatif puisqu'un hyménoptère parasite (Encyrtidae) sait la repérer pour pondre ses oeufs sur son jeune habitant. L'imperfection signe aussi l'équilibre de ce monde.