Tombés à l'eau fils électriques et pylônes haute tension. Sans conséquences autres que poétiques dans l'esprit fantasque du promeneur. De l'autre côté du miroir, plus de logique, plus de règles, plus de sens. Place à la poésie!
Presque un ciel théologique du Greco. Le regard tout naturellement s'élève et les éléments du paysage sont effacés par la vitalité des nuages en mouvement. En plein jour, il fait nuit. La pluie arrive. Elle ne fera pas baisser la tête, ni même presser le pas: ce paysage tragique est si beau.
"Autrefois je comptais, je comptais jusqu'à trois-cents, quatre-cents et avec d'autres choses encore, les ondées, les cloches, le babil des moineaux à l'aube, je comptais, ou pour rien, pour compter, puis je divisais par soixante. Je passais le temps, j'étais le temps, je mangeais l'univers."
Samuel Beckett, "Malone meurt".
Effrayante dévoration: l'appréhender par la métaphysique? Ou l'humour.
La voisine est de bonne composition. Un rien - une faille - lui convient. Elle ne pèse pas bien lourd, non. Mais sait-elle que son chant m'enchante? Il suffit qu'elle soit juste là, soir et puis matin.