"La fenêtre
un trou vivant où l'éclair bat
Plein d'impatience
Le bruit a percé le silence
On ne sait plus si c'est la nuit
La maison tremble
Quel mystère
La voix qui chante va se taire
Nous étions plus près
Au-dessous
Celui qui cherche
Plus grand que ce qu'il cherche
Et c'est tout
Soi
Sous le ciel ouvert
Fendu
Un éclair où le souffle est resté
Suspendu."
Pierre REVERDY
4 commentaires:
merci pour ces beaux blogs enrichis parcimonieusement de perles
Agnès,
Merveilleuse la photo de ton chat sous la lune et le poème de Reverdy. Merci!
En échange, un petit souvenir de Supervielle:
Attendre que la Nuit, toujours reconnaissable
À sa grande altitude où n’atteint pas le vent,
Mais le malheur des hommes,
Vienne allumer ses feux intimes et tremblants
Et dépose sans bruit ses barques de pêcheurs,
Ses lanternes de bord que le ciel a bercées,
Ses filets étoilés dans notre âme élargie,
Attendre qu’elle trouve en nous sa confidente
Grâce à mille reflets et secrets mouvements
Et qu’elle nous attire à ses mains de fourrure,
Nous les enfants perdus maltraités par le jour
Et la grande lumière,
Ramassés par la Nuit poreuse et pénétrante,
Plus sûre qu’un lit sûr sous un toit familier,
C’est l’abri murmurant qui nous tient compagnie,
C‘est la couche où poser la tête qui déjà
Commence à graviter,
À s’étoiler en nous, à trouver son chemin.
Jules Supervielle, Les amis inconnus, “Visite de la nuit”, 1934 (1931)
Amicalement
Ramón
Quelle magnifique photo!! toute la classe et le mystère du chat en une seule image.
joli chat lunaire venus serait jalouse et joli poème. Merci
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